Resident Evil 6 [Aperçu]

Nom : Resident Evil 6
Editeur : Capcom
Studio de développement : Capcom
Genre : Action / Survie
Classification : PEGI 18+
Plate-formes : Xbox/PS3/PC

Le prochain épisode de la saga Resident Evil sera donc le 6ème opus principal, après un cinquième très en deçà de l'espérance des fans de la licence.
Pour la petite histoire, nous retrouvons Leon.S Kennedy et Chris Redfields, les survivants de Raccon City, missionnés pour enquêter sur un nouveau type de Virus, implanté en Asie cette fois-ci. Fini le soleil de l'Afrique de Re5, et bienvenue dans les faubourgs torturés d'Asie. On retrouve également le personnage de Sherry Birkin (la fille du docteur de Code Veronica). Même si le cadre change, la recette reste la même, il s'agit évidemment d'affronter et de survivre face à des hordes de Zombie décérébrés qui ne souhaitent que goûter vos tripes.

Le grand défi pour ce prochain opus sera évidemment de réussir à concilier le côté action et le côté horreur, ce dernier faisant cruellement défaut dans les derniers épisodes, ce qui faisait pourtant le charme de la série. Mais là où beaucoup de fans crient au scandale, Capcom répond que c'est une juste une adaptation au marché actuel.

Alors qu'en est-il ?

Le côté horreur est assumé et de nouveau au centre de la série, la mise en scène des zombies est de meilleure qualité, on privilégie la qualité à la quantité des apparitions. Le cadre sombre des ruelles de Chine, la bande son...etc, tout est prévu pour que le jeu fasse à nouveau peur. "Ouf" diront certains. Seul bémol, le jeu se fera avec un partenaire en duo, à l'image de Resident Evil 5. Le côté "seul contre tous" avait pourtant son charme dans les autres épisodes, et contribuait largement à distiller l'horreur au moindre coin de couloir.Cependant, l'action en duo permet certes de se rassurer, mais pas de survivre. On se surprend à frissonner à chaque couloir sombre, à chaque fois qu'un cri se fait entendre.. L'horreur est de retour, et heureusement ! Faisons confiance à Capcom, après Operation Racoon City, ça serait ballot de sortir deux fois un jeu d'action dans l'année ^^.

De l'action ? Oui il y en a, on peut noter une nouvelle palette de mouvements par rapport à l'épisode 5, et l'ajout d'une nouvelle sorte de Zombie plus vif que les autres permet de dynamiser certains combats. Ce zombie intelligent répond au nom de J'avo, et Capcom a mit le paquet dans son IA.
Le jeu ne franchit cependant pas la barrière du TPS, en gardant une action modérée. Il ne sera pas question de gunfights ultra-bourrins à la Max Payne ou Gears Of War, loin de là. Côté technique, on sent que Capcom maitrise son support, le jeu se posant comme très agréable à l'oeil, avec des jeux d'ombres tout simplement très sympa.

En résumé ?

Resident Evil 5 était un bon jeu d'action, mais pas un Resident Evil. Et là, force est de constater que ma licence préférée semble être de retour ! Alors oui, le fait d'être à deux risque de faire tiquer certains, mais on peut saluer la prise de risque de Capcom qui essaie de revenir aux fondamentaux de la série, tout en appliquant une dimension "action", permettant de dynamiser le jeu. Le côté gameplay et technique est maitrisé par Capcom, qui connait son sujet, et a entendu les suppliques des fans des jeux d'horreur.
En tout cas, wait and see pour le 2 Octobre 2012...

Bazookaygo.

Franchement, je trouve que Capcom se fout pas mal de la gueule des acheteurs de la licence. "Si nos jeux sont plus bourrins, c'est pour s'adapter au marché actuel" ; et la mauvaise foi, t'en fais quoi ? Un peu d'éthique, tudieu !

Pour m'acharner un peu contre eux, je tiens à souligner que des petites licences, du genre Amnesia ou Penumbra, ont parfaitement su faire passer le côté survival horror avant le reste, pour de bonnes critiques et de bons résultats de vente. Que la licence RE suffit à elle seule pour faire vendre un jeu, même merdique (RE 5, et les trucs genre Operation Racoon City). Et surtout, qu'il y a aujourd'hui un fort mouvement de rejet des jeux sans délicatesse par les vrais gamers (Modern Warfare, ou l'apogée du jeu scripté et sans finesse).

En gros, si ils ne nous sortent pas un jeu semblable au premier opus, ou se rapprochant des vrais survival horror actuellement sur le marché, je considérerai la licence comme perdue à jamais dans les abysses de la "vente à tous prix". Dommage.

Tu ne peux pas comparer penumbra et amnesia à Resident Evil.

Les deux premiers ont été crées par un studio Polonais totalement inconnu (frictionna game), qui comprend deux personnes. Le principe du jeu est la survie sans armes, juste fuir.

Resident Evil est une grosse licence de Capcom, elle est développée par un studio d'environ 50 salariés qui bossent 8h par jour pendant 1 an pour sortir ces jeux. Le principe du jeu reste le survival horror, mais les mécanismes changent pas mal, on peut se défendre avec des armes, il y a des boss..etc, donc un côté action.

De plus, Amnesia et Penumbra ont certes été des bons succès critiques, mais pas commerciaux :

- Vente d'amnesia : 400 000 exemplaires.
- Vente de Resident Evil 5 : 5,98 millions d'exemplaires.

Voilà pourquoi ces deux jeux ne peuvent pas être comparés, ils ne possèdent pas les mêmes enjeux, les mêmes objectifs. Capcom reste une entreprise, et comme toute les entreprises elles doivent faire du chiffre (bien que ça me désole, où est la passion dans tout ça ?), à noter que Resident Evil 5 étant l'opus le plus vendu de la série, les fans diront qu'ils ont fait un mauvais choix d'orientation, mais pas les actionnaires...

Par contre, si une étude de marché que Capcom mène montre que la licence doit plus être orientée action, on ne peut pas leur en vouloir de ne pas prendre de risque pour un épisode de la saga, rapport aux employés et surtout aux coûts de développement énormes pour un titre comme celui-ci.

Ce n'est pas pour rien si aujourd'hui tu as une recrudescence des mêmes licences porteuses, et une montée de l'indépendant. Les licences porteuses ( Call of Duty, Battlefield, Fifa, Assassin's Creed...etc) sont des licences fortes assurées de se vendre par carton, l'éditeur ne peut pas se permettre de prendre un risque avec car beaucoup d'argent est en jeu. En revanche les indépendants peuvent se permettre cette extravagance, car les conséquences seraient moins importantes, à ajouter également que ces mêmes studios indépendants ne subissent pas l'influence des grands éditeurs (activision/ electronic arts), à savoir la tenue des délais et des objectifs, mais surtout ces développeurs indépendants ont encore la passion et peuvent s'exprimer librement dans leurs créations.

J'espère juste que cet épisode saura concilier les fans et ceux qui découvrent la licence, parce qu'il y en a marre de la casualisation à outrance, et de ces jeux fast-food où la machine fait tout pour ne pas te frustrer si tu perds.

Deux choses :
D'une part, si le 5ème opus est le plus vendu de la série, c'est qu'il doit pas être si mal non ? De ce que je vois, plus la série avance, mieux elle se porte. Bah... ça veut pas dire, justement, que c'est de mieux en mieux (de manière plus objective qu'avec 3 critiques) ? Du moins de plus en plus attirant ? Bien sur, ça ne veut pas dire que ça pourrait être encore mieux.

Enfin, une grosse boite et une petite boite n'ont pas les mêmes enjeux. C'est vrai, la grosse boite se plante, elle perd... disons 10M € (tous les chiffres sont au hasard hein), sur un budget de 100M. La petite boite perd... 10k €, sur un budget de 13k.
Qui coule ?
Je suis d'accord pour dire qu'il y a un appauvrissement général des jeux vidéo, mais justement, les grosses boites ont les moyens de tenter des trucs, mais ne le font pas. C'est donc elles les responsables pleines et entières

Proportionnellement, Amnesia et Penumbra sont des succès. Deux personnes qui parviennent à vendre 400 000 exemplaires d'un jeu, c'est énorme.

C'est sûr que les deux genres survival horror diffèrent énormément (l'un a effectivement des boss et des armes, l'autre joue sur l'angoisse et la fuite), mais il n'empêche que la licence RE est fortement critiquée pour ses derniers opus.

Je suis d'accord que Capcom doivent faire du chiffre, mais éthiquement parlant, ce que j'évoque ici est tout à fait fondé : seul l'argent nous intéresse, pas votre contentement. En continuant comme ça, bientôt on aura des jeux avec une durée de vie de 1 heure, scriptés à mort, et sans innovation autre que les graphismes. Mais tant qu'ils auront des sous...

C'est en ça que je comparais avec Amnesia et Penumbra, qui bien que différents sur leur gameplay, font partie de la même famille que les RE. Leur but est simple : contenter les joueurs au maximum, en espérant que l'idée de base plaise suffisamment pour faire vendre.

Ce que je constate, c'est juste qu'aujourd'hui, il n'y a bien plus que les petits développeurs pour prendre des risques, alors qu'ils n'ont même pas de nom et qu'ils ont tout à perdre : Paradox, GSC (qui ont tout perdu d'ailleurs), Frictionna, Bohemia... autant de petits développeurs qui ont pris des risques, et dont les jeux sont reconnus aujourd'hui comme des piliers dans leur genre. Je pense que Capcom pourrait se le permettre sans avoir à craindre de ne pas assez vendre.

Alors effectivement les boîtes ne font pas les mêmes pertes, mais il faut remettre les choses dans le contexte économique.
Pour les jeux vidéo aussi c'est la crise, c'est pour ça que les éditeurs ne prennent plus de risque, les jeux vidéos triple A deviennent de plus en plus cher à développer, à ajoutez la compétitivité des gros éditeurs. Surtout pour une boîte comme Capcom qui n'est pas au beau fixe, l'heure n'est pas à prendre des gros risques.
De plus, rappelez vous de Bizarre création, ou de Budcat, c'étaient des grosses boîtes de développement, avec un gros budget, et pourtant elles ont toute été fermée...pourquoi ? Le business mon ami, le business. Une boîte qui perd 10 millions de dollars sur un jeu, aussi riche soit-elle n'est plus considérée comme rentable par son éditeur, et elle est "remerciée", donc non les développeurs ne peuvent pas prendre de risques, aussi grosse soit leur boîte. Ce serait plutôt aux éditeurs de faire un effort, mais vu comment ces grippe-sous considèrent le jeu vidéo, y'a rien à espérer.

Et pour illustrer mon propos, je prend le diable en personne : Robert Kotick, le PDG d'Activation-Blizzard. Ce mec est assis sur un fric immense, et pourtant sa boîte a fermé 54 studios de développement l'année dernière. La raison ? Pas assez rentables...il le dit lui même : "Le jeux vidéo est un business, pas un loisir". Le système est donc bloqué entre des créateurs aux mains liés, et des éditeurs qui considèrent le jeu vidéo comme un business et non comme un art. Donc oui au développement indépendant, et non aux éditeurs plein de gros sous qui préfèrent ne pas prendre de risques pour que les actionnaires reçoivent un gros chèque à la fin de l'année. Il faut donc taper sur les gros éditeurs.

En ce qui concerne Resident Evil :

Comme je l'ai dit au début, Resident Evil 5 est un bon jeu d'action, point. C'est pour ça qu'il s'est bien vendu.
Si on regarde le public qui l'a acheté, cet opus n'a pas été acheté par des fans (du moins en occident), mais par ce fameux nouveau public qu'essaie de toucher Capcom, et qui préfère les jeux d'action. Un gamin de 16 ans qui achète ce jeu n'a jamais connu RE1 ou RE2 sur playstation qui sont des piliers du Survival-Horror. Pour lui, la licence a commencé avec RE4 et encore. Pour preuve, aucun fan de survival horror n'a apprécié ce jeu, tout simplement parce que c'est marqué Resident Evil sur la boîte et que c'est un jeu d'action...La série se porte bien certes, mais pas la boîte qui la dirige.
Ce n'est parce qu'un jeu se vend bien qu'il est bien, ou alors vous n'avez jamais joué à Modern Warfare 3...

En tout cas, on sait que Campcom a les cartes en main pour nous faire un bon jeu, il n'y a qu'à voir Resident Evil révélations qui était plutôt bien.

Le truc c'est que ces boîtes font du chiffre quelle que soit les critiques que reçoit leur dernier jeu. Par exemple, on a fustigé Black Ops, il s'est vendu ; on a crié au scandale après MW3, il s'est vendu ; on a dit que RE s'éloignait trop de ses bases saines, il s'est lui aussi vendu. Pourquoi ? Parce que malgré de mauvaises critiques, ces jeux ont un nom qui fait que tout le monde achète, ne serait-ce que pour jouer en ligne avec des serveurs pleins, mais aussi pour se faire une idée du dernier joujou actuellement sur le marché.

Bon après, la note de MW3 sur JVD.com est clairement un fake. Le critique est un vendu ^^

Oui, elles font du chiffre parce qu'elles ne prennent pas de risque, si elles perdaient 10m de dollars à chaque jeu, ça fait longtemps qu'elle n'existeraient plus.

Bien sur, mais a coté de jeu qui scuintent les compromis pseudo-nouveauté / truc qui marche, il pourraient faire un jeu totalement nouveau.

Ils pourraient, mais les gros éditeurs ne veulent pas, par sûreté financière et pour contenter les actionnaires, et c'est vraiment dommage...

Par contre, les nouvelles licences fortes pourraient bientôt arriver, probablement avec la nouvelle génération de console, quand les Call of Duty 17 et Fifa 15 ne se vendront plus.